Je vous ai proposé un questionnaire il y a maintenant quelques mois pour mieux vous connaître vous et votre rapport au blog, ce que vous aimez y lire ou non et ce que vous souhaiteriez voir un peu plus tout en vous laissant à la fin la liberté de me dire quelques mots supplémentaires. L’une d’entre vous a soulevé le fait que je consommais toujours des produits appartenant à des marques qui testent sur les animaux alors même que je suis sensible à la cause animale à travers ma vie personnelle et mon alimentation. J’ai trouvé la question très intéressante puisqu’elle rentrait totalement dans mes interrogations du moment et ce dont je voulais vous parler, cela tombait donc plutôt bien et cette question m’a en quelle que sorte mis un coup de pied aux fesses pour écrire un peu à ce propos. Ce billet est longtemps resté dans mes brouillons faute de temps pour le développer, il est donc venu le temps de vous parler de tout ça.
Effectivement aujourd’hui et depuis bientôt 2 ans, ma consommation a réellement changé et ce principalement parce que la cause animale me touche, que je trouve injuste que l’on exploite et que l’on considère tous les animaux quelle que soit leur espèce comme inférieurs à nous et enfin que je souhaite prendre part à mon échelle à l’amélioration de la condition des animaux aujourd’hui. Le point relatif à ma santé m’important un peu moins, je fais toujours très attention à ce que je consomme et souhaite aller plus loin chaque jours en m’informant encore plus pour avoir des repas parfaitement équilibrés et ne manquer de rien. Mais selon moi il est finalement peu logique de changer son alimentation si à côté je ne change pas mes habitudes de consommation dans d’autres domaines. Je reste cependant lucide, les choses se font souvent petit à petit et lorsque l’on vit au sein d’une société comme la nôtre, il est impossible d’avoir un impact 0 sur le monde autour de nous. Rassurez-vous donc ! :) À nous alors de faire du mieux que l’on peut, en allant à la vitesse que l’on souhaite tout en ayant conscience qu’il y aura toujours mieux mais qu’en faire un peu est déjà très bien.
Aujourd’hui, beaucoup de personnes sont dans cette démarche de consommer mieux. Au quotidien je tente le plus possible de bien manger, de faire attention à ce que l’on achète, d’acheter en vrac à la Biocoop pour tout ce qu’il est possible d’acheter sous cette forme. Je fais par exemple attention aux produits ménagers que j’utilise et avec mon amoureux, nous sommes passés aux noix de lavage il y a maintenant presque un an pour arrêter de laver notre linge avec de la lessive irritante à la fois pour nous et pour l’environnement… J’en avais d’ailleurs parlé dans ce billet et notre sac de noix est toujours plein à ras bord, pour 11€ environ le sac en plus de quelques huiles essentielles (citron, orange et lavande pour nous), n’hésitez plus ! Bref, vous l’aurez compris, étendre cette démarche de consommer mieux à notre vie quotidienne à part entière. Mais de mon côté, il reste les cosmétiques et c’est je trouve plus difficile de changer ses habitudes dans ce domaine là que dans le domaine de l’alimentation. Vous le savez, j’aime énormément par exemple certaine marques (UNE Beauty, Bourjois, Sanoflore…) mais elles font partie de certains groupes (Coty & L’Oréal) qui bien qu’attestant ne plus avoir recours à des tests sur les animaux en Europe, commercialisent leurs produits en Chine qui malheureusement procèdent toujours à des tests puisqu’ayant des réglementations différentes.
Alors voilà, c’est là que ça pose problème. Comment faire dans ce cas là ? Je me retrouve dans une sorte d’entre-deux car à moins d’être une toute petite marque qui se cramponne à ses engagements, il est difficile pour les grandes marques de totalement se fermer à un marché, leur but premier comme toute activité commerciale étant de faire du bénéfice, ce qui est évidemment normal. J’aime énormément certaines marques, très friande des produits Sanoflore qui sont tout de même de très bons produits à la composition qui me convient généralement plutôt bien, surtout pour ma peau sensible. Côté soins, j’utilise des produits et je suis en passe d’utiliser des produits appartenant à des marques qui ne testent pas sur les animaux, mais côté maquillage ce n’est pas encore le cas et la transition est plus compliquée. Pour l’instant, j’ai du coup choisi d’être à 50/50 dans ma démarche et de faire du mieux que je peux. En tant que blogueuse, je l’avais déjà mentionné dans mon premier billet, je reçois très souvent des produits provenant de marque vers lesquelles je ne me serais pas du tout tournée, celles-ci ne me parlant pas toujours en terme d’éthique et de ligne de conduite. Mais il est difficile de changer tout d’un coup et je ne souhaite pas amorcer ce changement en me sentant coupable de ne pas être parfaite. Car qui l’est vraiment ? J’essaye le plus possible d’utiliser des produits cruelty free et si ils sont vegans, c’est la cerise sur le gâteau. Mais au delà du coût qui peut déjà être un frein à tout ça, c’est la difficulté de les trouver qui est aussi une vraie barrière. J’ai la chance de ne me maquiller que très peu au quotidien, ma trousse de maquillage est je dirais à 65% cruelty free et je suis également plutôt minimaliste côté soins. Je me contente du coup de peu et il est donc forcément plus facile de changer ces fameuses habitudes que pour une mordue de cosmétiques qui irrémédiablement devrait drastiquement changer sa manière de consommer.
Parmi les marques que j’aime et recommande étant cruelty free voire même vegan il y a notamment Badger (une super marque qui fait des baumes dont j’avais parlé sur ce blog lors de mes tout premiers articles), RMS Beauty (évidemment), Dr Bronner’s (leurs huiles de douche sont extra), Ilia Beauty (inconditionnelle de leur produits de maquillage), oOlution (une très très chouette marque à petits prix), Boho Green (trouvable désormais chez Monoprix !), Fun Ethic (ludique et accessible pour tous les types de profils) ou bien encore Lush (impossible de ne pas la mentionner). Je vous ai d’ailleurs présenté dans cet article de quelques uns des produits que j’aime et utilise qui ont également pour particularité d’être vegan, je recommencerai évidemment ce type d’article et souhaite poursuivre une petite série de billets intitulés #GreenLife (tout bêtement pour mieux les retrouver en les cherchant sur le blog), à mi chemin entre des billets d’humeurs et des billets plus lifestyle, quitte à y glisser des conseils, des astuces et des produits (cosmétiques ou non) appréciés.
Trouver des marques et lieux cruelty-free à Rennes :
Et n’oubliez pas Happy Green Maps, l’annuaire monté l’été dernier vous permettant d’avoir accès à des cartes de Rennes, Montpellier et Paris où sont répertoriées des lieux à visée éco-responsables, y compris des boutiques.
Sources de listes complètes de marques cruelty-free :
Ma vie sans cruauté
Gala’s Blog
Quand je vois les critiques qui sont souvent proférées à l’encontre des végans, je comprends que la plupart des gens ont du mal à avoir une vision nuancée. Imaginant que si tu es partie pour faire les choses à moitié, ce n’est même pas la peine de te lancer. Et ce « pointage du doigt », je le trouve bien déplorable. Et puis, se déclarer végan, ce n’est pas signer un contrat à vie qui te garanti le bucher si tu as le malheur de manger un carré de chocolat au lait, ou de t’offrir un rouge L’Oréal. Pas vrai ?
De mon côté, j’essaie de faire des efforts pour consommer moins, mieux et pour minimiser l’impact que je peux avoir sur l’environnement. Je suis persuadée que l’on a pris une rampe pleine de mauvaises habitudes de facilité dont j’essaie de me débarrasser. Le processus est long mais il est évident qu’on ne peut rien faire en un claquement de doigts.
Comme tu le dis, personne n’est parfait. Mais c’est quand même bien d’essayer de s’en approcher non ?
C’est tout à fait ça ! À terme c’est un idéal que j’aimerais atteindre mais se forcer à faire les choses trop vite n’a aucun sens si ce n’est se dégoûter et finir peut-être par faire complètement chemin inverse. Faire du mieux que l’on peut à notre échelle c’est déjà un beau progrès :)
A terme, j’ai réellement le même idéal que toi. Cela fait plusieurs mois que je m’intéresse à la cause animale mais c’est pas facile de réussir à changer ses habitudes de vie (surtout quand on vit encore chez papa et maman, bah oui je n’ai que 17 ans!). Mais de temps en temps je teste une ou deux recettes par ci par là, et j’attends d’avoir fait le vide dans mes placards (beauté) pour pouvoir après repartir de zéro et réellement acheter des choses « green » comme on dit !
Bref, un superbe article, as usual ;)
Bisous,
Aurore / Au’riginalité du blog http://auriginalite.com
C’est bien plus difficile lorsque l’on ne vit pas dans son propre chez soi, mais déjà commencer toute jeune c’est vraiment chouette ! Des bisous :)
Merci !
Grâce à toi j’ai découvert les noix de lavage, que je vais tester dès que j’aurais terminé ma lessive !
Après renseignements, ça à l’air absolument génial !
J’en parle à tout le monde autour de moi, c’est vraiment une super découverte et aucun souci de linge moins propre (et puis l’avantage des huiles essentielles est qu’on peut en mélanger certaines et le linge sent toujours très bon !)
Je pense que les autres n’ont pas à juger ta manière de consommer. Personnellement, en devenant végétarienne j’ai commencé à m’intéresser aux produits cruelty free, et je n’achète depuis que des produits végan. Cependant, mon engagement dans la cause animale ne m’empêchera pas de terminer mes produits testés, il serait encore plus idiot de les jeter à moitié pleins! Après, chacun son avis, ce qui ne doit par contre pas nous empêcher d’échanger sur le sujet!
Bonne continuation!
Je suis tout à fait d’accord sur le fait de jeter des produits en cours d’utilisation. Autant tout finir puis ensuite changer progressivement (rien que d’un point de vue financier, je ne pourrais jamais me permettre de tout jeter pour tout racheter ailleurs, cela représenterait une somme énorme pour des produits dans lesquels je rechigne déjà souvent à mettre beaucoup d’argent). Bonne continuation à toi aussi et merci pour ta réaction ! :)
faire de son mieux, en toute situation , c’est la base de tout, de la communication, de la tolérance, du respect pour l’homme, les animaux et la nature, de l’amour…
grosse déception pour Sanoflore : ce groupe appartient à L’Oréal…
Nous ne sommes que « des pigeons », et les faiseurs de fric ont toujours une longueur d’avance sur le consommateur avant que celui-ci ne se compte qu’il a été trompé…
C’est très souvent hyper décevant, j’adore Sanoflore mais je n’aime pas du tout L’Oréal. Donc comme je l’ai dit, on se retrouve souvent dans un entre-deux au sein duquel on se retrouve un peu perdu.
C’est quand même dingue qu’en 2017 il y ait encore des tests sur les animaux, je sais que sa se fait petit à petit et comme tu dis tout le monde ne peux pas mettre son petit logo cruelty free à cause de l’exportation mais je pense qu’il y a une certaine traine quand même… Normalement en Europe tout tests est interdit mais l’information chez certaines marques reste assez compliqué à trouver. Si oui ou non ils font des tests pourquoi le logo n’y est pas ? Certaines disent qu’ils n’en font pas mais je ne vois pas de logo sur le packaging… Il reste encore du chemin…
Moi je suis fière de dire que cela fait à peu près 6 mois que je me suis sérieusement mise à me poser des questions sur tout l’aspect cosmétiques qui m’entourait et je suis fière de dire qu’en ayant fait beaucoup de tri , 70% de mes produits de beauté (100% pour les produits capillaires) que j’utilise ne sont pas testés sur les animaux Un petit tour sur le site de la PETA vous ouvre les yeux et vous donne une énorme gifle je vous assure (et ce pas que pour l’aspect cosmeto oula non).
C’est vraiment un énorme problème, tout est très ambigu et finalement on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser et si l’on peut réellement faire confiance à certaines marques.
Au delà de l’éthique, il y a tant de belles découvertes à faire côté cosmétiques safe que je préfère mille fois mes shampoings et cosmétiques actuels à ceux que j’utilisais avant. Seul le maquillage n’est pas encore parfait mais j’en achète si peu que pour l’instant je préfère terminer ce que j’ai avant d’avoir une trousse à 100% cruelty free.
Tu l’as constaté lors de notre rencontre à Rennes, je ne suis pas vegane dans mon assiette (j’espère que cela ne t’as pas dérangé. Si on le demande, j’adapte mon assiette car cela ne me dérange pas de manger végétariens ou vegan). Cela ne veut pas dire que dans la salle de bain, je ne fais pas attention. J’ai constaté il y a quelques mois que la grande majorité de mes soins pour la peau était naturel. Les produits qui ne le sont pas sont souvent souvent envoyés par les marques, mais cela dépend. En matière de maquillage, j’avoue que je fais moins attention car je suis plus attirée par le visuel, une couleur ou autre; pourtant je possède beaucoup de marques cruelty-free sans le savoir. En fait, je crois que c’est l’aspect écologie, économique et locavore des soins que j’utilise qui me plaît. Moi-même je me pose des questions (peut-être moins sur la cause animale que sur l’écologie ou la slow cosmétiques pour les soins). Personne n’est à 100% parfait et puis j’en ai marre qu’on nous fasse culpabilité de partout. Je ne me vois pas changer mes produits sans terminer ce que j’ai déjà, le gaspillage me semblerait contraire au côté anti-gaspi que j’ai mis en place à la maison. Un petit peu, c’est déjà mieux que rien. Finalement aussi petit que soit le geste, il compte et c’est bien ça l’essentiel.