Lorsque l’on part vivre à l’étranger, on s’attend à ce que ce soit parfois compliqué. On sait bien sans en mesurer entièrement tous les contours que vivre ailleurs que dans son pays natal, qui plus est lorsqu’un océan entier nous en sépare, ne sera pas toujours chose aisée. Que voir nos proches sera moins facile, plus long, plus dispendieux. Cela fait évidemment partie des questionnements qui se présentent à nous lorsque l’on se demande si on en a envie et si on serait capable de tout plaquer pour déplacer sa vie ailleurs, dans un autre pays et sur les terres d’un autre continent. Mais bien sûr cette colonne de “contres” dans le pour et contre mental qui se joue lorsque l’on songe à une si grande idée vient toujours être contrebalancée par tous les Pours qu’il y a à partir vivre ailleurs. Je vous en parle tout le temps : à travers les épisodes de ce journal d’expatriation, dans mes posts sur Instagram, dans toutes mes stories faites à la volée… Parce qu’évidemment, on ne part pas à l’étranger pour ces contres là, mais bien pour tout le reste, toutes les choses chouettes que l’on découvre : une culture différente de la nôtre, une façon de vivre, un pays, une géographie, une météo… et tout ça nous fait grandir et nous apporte tant que l’on peut bien se frotter aux aspects moins chouettes !
Mais à tout ça, je ne vous apprends rien, s’est ajoutée l’an dernier une pandémie. Une pandémie, ce n’est pas du tout dans nos plans lorsque l’on songe à partir vivre à l’étranger, qui plus est de l’autre côté d’un océan ou plus loin encore, on ne se dit pas une seule seconde « oh mais trop sympa, ça doit être génial de vivre ailleurs une telle crise, allons-y ça va nous faire de super souvenirs ! » (non, on ne se dit effectivement pas ça). Parfois j’ai encore du mal à réaliser, une pandémie, cela sonne encore comme un mot que l’on n’entend que dans les films catastrophes, les livres où les récits sont chaotiques, ceux où les américains, ceux des États-Unis, viennent sauver le monde entier et où l’histoire se termine toujours sur un happy-end salvateur et un peu cliché car après tout, enfin, une pandémie, vraiment ? Bon. On n’est pas dans un film et force est de constater que cette pandémie cela fait plus d’un an qu’elle dure et qu’elle a complètement bousculé nos vies. J’écris un peu parfois pour moi, pour me souvenir, j’avais dessiné aussi un peu, j’aimerais vraiment réussir à tenir un carnet de croquis personnel mais je n’arrive jamais à m’y tenir et à être régulière. Parfois j’ai l’impression que ce sont des occasions manquées, que plus tard plus âgée je serais sûrement ravie de tomber sur tout ça. Mais que voulez-vous, malgré la pandémie, le quotidien est là et on ne fait pas toujours tout ce que l’on voudrait faire. Et c’est à ça que sert cet article donc tout n’est pas perdu finalement !