Avez-vous remarqué comme il est si difficile de s’accorder des pauses, des temps de répit, des moments où l’on ne fait rien sans culpabiliser et s’en vouloir à soi même de perdre du temps au lieu de faire quelques choses de ces minutes qui passent ?Lire plus
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Le jour où j’ai décidé de faire ce que j’aime
Je suis certaine que vous avez déjà vécu l’un de ces moments là, où vous êtes en train de monter un projet, un projet hyper personnel, que vous savez que pour vous c’est ce qu’il vous faut, qu’à y penser vous êtes heureux ou au moins, vous vous sentez bien et un tout petit peu épanoui(e). Rien qu’à y penser. Mais qu’à côté, vous le gardez rien que pour vous, parce que tant que l’on ne parle pas d’un projet, il n’existe pas encore tout à fait, ce n’est encore qu’une esquisse, un bout de vos pensées, de votre imagination, un bout qui vous appartient encore totalement et qui a encore le droit d’être imparfait et un peu bancal. Si vous commencez à en parler, alors c’est que c’est bon, ça y est, le projet existe, il est vraiment palpable et surtout, surtout : il est à la vue de tous et vous allez irrémédiablement avoir l’impression que tout le monde est en train de vous juger tout en vous pointant du doigt.Lire plus
Ça y est, j’y suis, l’école est finie
Ça y est, j’y suis. On y a tous pensé un jour, on se disait alors que quand on serait grand on ferait un métier fabuleux. Que quand on aurait notre bac, que quand on aurait 18 ans, les choses seraient si différentes qu’elles seraient forcément merveilleuses. 20 ans d’école plus tard, ça y est, j’y suis. La fin de l’école pointe le bout de son nez, je ne sais pas bien encore ce qu’il y a après, au delà des grilles de l’école, est-ce que l’on chantera encore une comptine, est-ce que l’on jettera nos cahiers au feu avec la maîtresse au milieu ? On ne nous a rien dit, je suis un peu perdue. Dans quelques mois ce sera fini. Je ne suis pas mécontente de les voir s’approcher ces grilles, 20 ans tout de même, c’est long.
Pretty Happy : porter un regard sur soi-même
Récemment, on m’a proposé de réfléchir à propos de la confiance à travers le quotidien et de la façon dont je prenais soin de moi, en lien avec la sortie du livre Pretty Happy de l’actrice Kate Hudson. Je me suis dit, pourquoi pas, c’est un bon prétexte pour écrire à propos d’un sujet intéressant. Je recevrai d’ailleurs le livre très bientôt, en remerciement de ce billet, ce serait peut-être l’occasion de vous en parler puisque je lis en ce moment quelques livres dans cette même veine « feel good » ? Mais pour l’instant, à moi de vous parler de ma vision des choses, et cela passe tout d’abord par un détail tout simple mais auquel on est souvent confronté : le premier regard que l’on se porte le matin dans notre miroir et chacun des instants où l’on modifie un peu notre apparence. Parce que se maquiller, je crois que c’est plus que l’action seule de vouloir plaire aux autres, comme elle semble l’être nommée la plupart du temps. C’est un moment plus qu’une action, un instant que l’on s’accorde, chaque matin ou chaque soir, selon le moment de la journée auquel on est confronté. C’est un moment que l’on s’accorde alors à soi et uniquement à soi. Où l’on se retrouve face à son image, face à ce que l’on est. Avec nos cernes, nos yeux un peu fatigués, nos rougeurs dues aux agressions extérieures du froid ou bien du stress. C’est un moment où l’on est comme nu face à soi-même, où l’on n’a plus aucun artifice qui nous sépare du monde autour de nous. On est alors en quelque sorte notre propre juge, la seule personne qui a cet instant a le droit de porter un regard parfois un peu dur, parfois un peu plus bienveillant. C’est poser un instant de côté notre quotidien et se retrouver seul face à son miroir et, selon le pied sur lequel on s’est levé le matin, s’aimer un peu plus ou bien s’aimer un peu moins.Lire plus
Lundi Invité #4 : Vraie vie & réseaux sociaux par Louise la Cerise
Un peu de retard pour ce lundi invité d’avril mais le voilà tout de même, je ne manquerais pour rien au monde ces rendez-vous, pas vous ? Si vous avez manqué le pourquoi du comment, je vous invite à aller lire le billet explicatif par ici et si vous souhaitez y participer également, n’hésitez pas à m’envoyer un mail sur mon adresse : hello@la-mouette.com avec pour objet « Candidature Lundis Invités ». Pour cette 4ème édition, c’est Louise du blog Louise la Cerise qui vient écrire à propos de notre rapport aux réseaux sociaux et notre vraie vie d’à côté, j’ai beaucoup aimé son billet et je suis ravie de vous le partager, je pense qu’il pourrait parler à beaucoup d’entre nous.
Louise, blogueuse rennaise de 24 ans, écumant tout autant les marchés à la recherche de bons fromages que les magasins à la recherche du jean parfait. Potterhead en dehors de mes heures perdues, j’ai un chat, Hermione, et deux poissons: Hagrid et Mister Buggles (oui, rien à voir pour ce dernier). Sinon je suis féministe, rousse et addict au coca.
L’autre jour, je me suis demandée si tout le temps que l’on passait à mettre nos vies en scène sur les réseaux sociaux, c’était pas du temps perdu. Il était 2h44 du matin, et c’est en général l’heure à laquelle je commence à partir en couille totale question débats philosophique. Mais attention, je vous parle de la bonne philosophie de comptoir, celle de Gégé, l’habitué du P’tit Bistro, qui y’a deux jours t’as sorti une vanne toute moisie en reluquant ton décolleté.
Instagram, Twitter, Facebook, Google + .. Non je plaisante, personne fait gaffe à Google+. Bref, une tripotée de canaux sur lesquels ont peut s’inventer une vie. Parce que si ici je vous disait par exemple que je suis une ancienne championne de patinage artistique, que j’ai un QI de 189, ou que j’ai mangé des petits pois ce soir, qui pourrait vérifier ?
Les personnes qui me connaissent bien savent que je ne tiens déjà pas sur des rollers, donc le patinage on repassera, que je n’ai pas un QI de189 (c’est en réalité beaucoup plus *wink wink*) et que je déteste les petits pois. Les autres, vous seriez tombés dans le panneau (car oui c’est tout a fait plausible que je sois un esprit brillant dans un corps athlétique, OKAY). En fait, on peut carrément raconter ce qu’on veut, au mieux les gens sont contents, au pire ils s’en foutent et scrollent pour trouver une autre personne à suivre.
Le soucis c’est que par « raconter ce que l’on veut », on effleure un panel très large, de la remarque anodine mais pas méchante, le fameux « j’ai mangé des pâtes à midi », aux remarques piquantes. Qui ne s’est jamais torturé l’esprit face à un tweet blessant en se demandant s’il nous était destiné ou non ? Personnellement, j’en ai reçu, et j’en ai également fait, mea culpa depuis: avoir le courage de ses opinions et pouvoir se regarder en face, c’est aussi savoir se tenir éloigné de son clavier lorsque la situation l’exige. C’est un vrai défouloir de pouvoir dire tout ce que l’on pense, on a l’impression que les gens vont écouter, nous soutenir, ou au pire passer leur chemin mais que ça n’aura pas de conséquences. On a l’impression qu’en se mettant en scène sur intagram, on sera magiquement plus intéressant, et cet effet augmentant avec le nombre de likes sur nos photos.
Est ce qu’on est devenu esclaves de l’image que l’on renvoie sur internet, ou bien maître de celle-ci en en contrôlant tous les aspects ?
Je pense qu’on est surtout devenu plus naïf et passant à côté de pas mal de choses. Je suis la première à apprécier poster des photos sur mon compte insta’ et à poster des petits trucs sur twitter. Mais j’ai fini par me demander quelle place prenaient les réseaux sociaux dans ma vie, et qu’est ce que les personnes qui me suivaient sur ceux-ci attendaient de moi. Comment ils me voyaient et me percevaient. Et surtout combien de temps je perdais par jour à écumer Insta/Twitter/Snapchat et compagnie sans réel but, alors que je procrastine à fond et que j’ai pleins d’autres choses à faire. Naïve de croire que ma vie serait plus cool avec une photo de mon déjeuner sur fond blanc avec des emoji légumes en légende.
Pourquoi je fais ça ? C’est sûr qu’on ne va pas se mentir, ça booste l’ego. De là à laisser ce phénomène prendre de l’ampleur, je pense que c’est dangereux : on se moque des starlettes de télé-réalité qui gloussent à la télé, mais on est prête à passer 5 minutes – voir plus – avec notre smartphone dans un restaurant pour mettre le plus possible nos pâtes bolo’ en valeur afin d’avoir des likes de personnes qui n’ont jamais échangé un mot avec nous.
Personnellement je m’interroge aussi sur qui me suit. Je partage des choses assez légères, mais si je devais creuser, je ne connais pas la moitié des abonnés qui me suivent. Qui sont-ils, que pensent t-ils de la Loi El Khomri par exemple, de la position de la femme dans notre société actuelle, qui est leur auteur préféré, et tout un tas d’autres questions de ce genre. Est ce que j’ai vraiment envie qu’un mec qui vote FN vienne liker toutes mes photos ? Nop, pas le moins du monde. Est ce que cette nana qui a l’air cool sur son compte twitter est pour ou contre le mariage homosexuel ? Parce que clairement, pour moi cela changerait pas mal de choses. Parce que le but des réseaux sociaux est bien là: on ne parle pas de nous « en vrai », on ne nous montre pas sans fards. On rajoute des filtres, des choses, et on aborde les sujets sur lesquels on se sent assez à l’aise pour pouvoir en parler sur internet. On se créer une façade qui nous rends aimable, lisse et sans défauts.
Si je devais me prendre en exemple, je suis bien plus que ce que je laisse paraître sur mon blog. Je suis une nana dynamique, enjouée etc, mais aussi assez intransigeante avec les gens, sanguine et qui n’hésites pas à appuyer là où ça fait mal, à regret. Ce sont des aspects de ma personnalité que je n’apprécie pas plus que ça, et pourtant c’est moi, et si je ne l’avais pas dit, internet ne l’aurait pas su, et j’aurais pu continuer à me cacher derrière mon écran en ne mettant en avant que les aspects « sympathiques » de ma personne. Je dis plus souvent bite et couille que blush et mascara (et ce sont déjà des mots que j’utilise fréquemment, c’est vous dire le langage, si je m’appelais Roger et que je devenais subitement camionneur, je me fondrais dans le décors sans soucis !). Mais peut-être que les autres filles et mecs aussi, sont bien loin de ces clichés ?
En tous cas, c’est ce que je nous souhaite, car lorsque l’on trouve plus d’intérêt dans le fait de mettre en scène son repas, plutôt que de le partager avec les autres convives pour obtenir des likes de personnes qui ne nous estiment souvent même pas … C’est assez triste, non ? Cet article n’est pas à charge contre les réseaux sociaux bien entendu, j’en ai fait mon métier en tant que consultante en stratégie de communication, ils sont indispensables à ma vie de tous les jours. Mais peut-être qu’en les côtoyant d’aussi près, j’ai appris à prendre de la distance par rapport à tout ça, parce que je ne sais que trop bien que derrière chaque image, chaque parole, il y a une intention, et que sur internet la distanciation que permet le fait d’être caché derrière son écran peut faire passer le mauvais message. La vraie vie, elle se passe beaucoup plus loin !
Vous pourrez retrouver Louise sur :