• De l’art de l’introversion

    De l'art de l'introversion

    Pour ce premier billet d’humeur de 2016 (qui est tout de même en brouillon depuis juillet dernier, d’où mes pieds bronzés et oui, je n’ai aucune honte à vous montrer mes pieds !), j’ai eu envie de prendre appui sur une conférence TED de Susan Cain intitulée The Power of Introverts dont le sujet était axé autour de l’introversion et des personnes introverties pour vous exposer un peu mon point de vue. Dans son intervention, Susan Cain parle de la difficulté d’être introverti et d’avoir besoin d’être souvent dans son « monde intérieur » pour se sentir bien et être de ce fait en phase avec soi-même. C’est quelque chose auquel je pense régulièrement : le fait d’être introvertie est parfois pour moi comme pour beaucoup d’autres personnes assez mal vécu alors que pourtant, c’est ce que nous sommes. Pourquoi alors devrait-on mal vivre une partie de nous-même ?

    Selon le Larousse, la définition de l’introversion est la suivante :

    “ Introversion : Tendance à se replier sur soi-même. „

    Est-ce que cette définition de l’introversion n’est-elle pas un peu trop légère, trop courte et trop juste pour définir un aspect entier du caractère d’un bon nombre de personnes ? Est-ce que cela n’est pas un peu plus que ces quelques mots ?

    Pour ma part sans avoir de problème quant au fait d’être sociable — je parle en effet avec plaisir avec n’importe qui pour peu que l’on me prenne au sérieux et tout au long de mes études, j’ai toujours aimé diriger des travaux de groupe pour les mener à bien — dans ma vie personnelle, je préfère cependant rester au chaud chez moi accompagnée d’une bonne série et de mon chat plutôt que d’aller festoyer jusqu’à pas d’heure des jours durant. J’ai un peu peur de poser mes questions et chercherai toujours par moi-même avant d’être confrontée au fait que je ne trouverai parfois pas la réponse toute seule. Je préfère réfléchir plutôt que m’exprimer et écouter plutôt que parler. J’ai en horreur les prises de parole en groupe car ayant toujours cette désagréable impression d’être mise à nue, jugée et scrutée sur le moindre geste, le moindre mot que je prononcerai. Aussi, j’ai toujours eu l’impression de me forcer, de me battre contre moi-même et d’aller à l’encontre de ma nature lorsque je tentais d’être un peu moins introvertie pour me calquer sur un modèle me semblant être le modèle « standard » que l’on devrait suivre… j’ai effectivement toujours grandi en entendant tout autour de moi « force-toi, cela ne peut être que positif pour toi », et si ça n’était pas le cas ? Si constamment se forcer à aller à l’encontre de ce que l’on est c’était au fond se faire du mal et heurter la personne que l’on est vraiment ? Est-ce que c’est parce qu’il faut entrer dans le moule ? Qu’être timide, un peu silencieux ne colle pas tout à fait à ce que la société toute entière nous dicte ? Je ne crois pas vraiment que cela puisse changer avec le temps : je veux dire, on ne passe pas d’un statut d’introverti à celui d’extraverti comme ça, au fil des années. L’introversion ne se guérit pas, on apprend sans doute juste à faire avec en évoluant et en ayant conscience de nos éventuelles faiblesses, un peu comme on apprend quels vêtements sont ceux qui nous vont le mieux et quels sont ceux qui ne nous vont pas. Il est vrai que je suis souvent assez perplexe face à tout cela parce que je ne m’y retrouve pas vraiment. Parce que rien ne ressemble à ce qui selon moi devrait exister et que le bien-être des individus, passant non pas à un bien-être global répondant à des normes mais à un bien-être personnel et propre à chacun, devrait être la toute première priorité à laquelle on devrait porter de l’attention, ça et leur santé, les deux allant ensemble. Et ce n’est pas le cas, ça en est bien loin même. Ah cette douce utopie d’un monde beau et gentil… mais je m’écarte un peu du sujet.

    Au quotidien, une personne introvertie aura alors généralement besoin de prendre son temps, d’être dans un environnement calme et de ne pas être entourée de beaucoup de personnes. Pour ma part lorsque je suis entourée, j’ai besoin de connaître ces personnes et d’avoir eu le temps de les connaître une par une. Quand je le peux, j’aime pouvoir rentrer et apprécier le confort de mon chez-moi. Je sature vite lorsqu’il y a trop de bruit, trop de monde. J’ai un peu peur quand il y a de la foule ou que je dois être confrontée à un nouvel évènement qui surgit brutalement et je suis aussi mal à l’aise lorsque je dois tenir une conversation avec quelqu’un que je ne connais pas et qui ne m’est en rien relié : quoi lui dire, de quoi parler, est-ce que je dis des bêtises, mince j’ai encore oublié d’articuler, on me fixen est-ce que j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas et qui a été mal compris ? Plein de questions qui paraissent très simples mais qui restent toujours en suspend lorsque je ressens de l’appréhension. L’étape de la discussion chez le coiffeur m’est par exemple parfois inconfortable et l’on me demande bien souvent de répéter car je parle bien trop doucement de manière générale (mais allez donc hurler lorsque l’on vous sèche les cheveux… vous faites comment vous, vous emportez un porte-voix avec vous ?) : c’est un cercle parfois sans fin puisque je suis alors gênée de ne pas réussir à parler plus fort et de devoir redire ce que j’ai dit, parfois plusieurs fois, jusqu’à temps de me faire enfin comprendre. Je ne suis pas pour autant froide, ou j’espère ne pas le paraître en tout cas : je ne rejette personne et même si je peux sembler très réservée parfois, ce n’est pas pour autant que je n’apprécie pas la personne en face mais simplement parce que oui, parfois je suis un peu embarrassée dans une nouvelle situation et que penser à cet embarras me fait l’être encore plus. C’est sans fin, non ? À tout cela s’ajoute la peur irrépressible de ne pas être aimée, bon là ça devient carrément compliqué mais j’avoue que ça ne m’aide pas vraiment plus.

    De l'art de l'introversion

    [bctt tweet= »Un introverti n’est pas une personne qui n’a rien à dire mais une personne qui ne sait pas comment le dire. via @LaMouetteBlog »]

    D’un point de vue plus global, la société entière semble aujourd’hui modelée pour les personnes dites ouvertes : on envoie naturellement les enfants dans des colonies, des clubs et tout un tas d’endroit où il y a du monde, beaucoup de monde, de bruit et d’interaction. On nous incite constamment à aller vers les autres, à leur parler, à participer à des évènements pour faire du lien, avoir des contacts et remplir son carnet d’adresses. Bien sûr, il est essentiel de savoir et de pouvoir interagir avec les autres, on le sait : nous nous construisons dans l’altérité et cette altérité est tellement riche de valeurs et de savoir qu’il serait insensé de se la refuser. Dans mon cas comme dans le cas de beaucoup de personnes, c’est d’autant plus important pour ma future vie professionnelle : il serait improbable d’être incapable d’avoir un dialogue si je souhaite évoluer et j’en suis particulièrement consciente, ce n’est d’ailleurs même pas quelque chose qui me pose réellement problème. Mais selon moi il est tout aussi essentiel, voire plus, de savoir interagir avec soi-même pour se connaître et faire évoluer ce que l’on est en faisant fonctionner notre imagination : imagination qui ne peut être grandie bien souvent que par des moments de calme voire d’ennui. Je me rappelle qu’enfant, mes parents m’encourageaient toujours à m’ennuyer et ne cherchaient pas forcément à me trouver des activités lorsque je venais me plaindre auprès d’eux dès que je n’avait plus d’activité. Et c’est une bonne chose. Les enfants qui s’ennuient (raisonnablement) et qui ne sont pas constamment en interaction avec les autres, développent nettement plus leur imagination, tout comme la solitude et le fait d’être de ce fait plus introverti que d’autres. Soyez-en certain : une personne introvertie n’est pas pour autant une personne qui n’a rien à dire. Bien au contraire ! Aujourd’hui dans notre société, et Susan Cain en parle bien mieux que moi, il est nécessaire de constamment prouver qui l’on est, ce que l’on vaut, pourquoi est-ce que l’on est légitime dans ce que l’on fait et pourquoi de ce fait on serait mieux qu’un autre. De constamment faire mieux, mieux que les autres et mieux que soi-même presque quitte à oublier qui l’on est vraiment au final, non ? Et cette compétition constante me dérange, car elle semble être toujours dans la surenchère, qu’il est difficile de s’accorder un peu de temps pour soi, quitte à laisser pour un temps le flot tumultueux du quotidien et risquer de perdre pied et de se faire oublier. Ce flot est très certainement lié à la surconnexion que l’on connait aujourd’hui : comment laisser un peu le quotidien de côté lorsque tout nous y rattache : notre ordinateur, notre tablette, notre smartphone… comment peut-on alors accepter de ne plus être présent pour 1, 2, 3 jours ou plus ? Tout va si vite qu’il est difficile d’accepter de manquer quelque chose même lorsque cela devient vital de relâcher un peu la pression. Je l’avais d’ailleurs évoqué dans un ancien billet où je parlais du fait d’être surconnecté.

    Je regrette aujourd’hui d’être ancrée dans cette difficulté de ne pas être extravertie mais comme le fait remarquer Susan Cain dans son TED Talk, la solitude compte pour beaucoup de personnes et n’est pas forcément négative : elle est alors la possibilité de respirer, de prendre son temps et de se retrouver avec soi même pour mieux repartir ensuite dans le « vrai monde ». Elle est un monde riche qui permet de s’interroger, de se recentrer sur soi-même, de questionner des évènements qui ont pu se dérouler, voir ce qui a fonctionné… ou non. C’est un moment qui nous permet de respirer, de reprendre conscience de la situation dans laquelle on est pour ensuite mieux repartir et s’emparer de tous les évènements que l’on rencontrera par la suite. Car introverti ne veut pas dire ambitieux ni pauvre de tout projet, pour ma part je fourmille constamment d’idées et la seule chose qui puisse être un frein pour les réaliser est le manque de temps (et les journées qui ne font toujours pas 48h du coup), rien de bien compliqué en somme, juste le même problème que beaucoup de personnes rencontrent, introverties ou non. Pour autant c’est tout de même un constant travail sur soi-même pour beaucoup : lorsqu’un évènement surgit dans notre calendrier de façon inattendu, il faut alors du temps pour réussir à se convaincre que tout va bien se passer, qu’il n’est pas nécessaire d’angoisser autant et que… les gens ne vont certainement pas nous manger. Et après chaque nouvel évènement c’est alors toujours la même chose : « tu vois, finalement ça s’est bien passé », parce que oui, finalement tout se passe toujours bien, mais pas toujours de la même façon pour tout le monde :)

    Et pour vous, comment c’est ?

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    Susan Cain – The Power of Introverts

  • Lundis Invités #2 : 30 ans, mariée, un enfant et un CDI ? par Céline de Emotion Wizard

    Nous voilà déjà en février et ce mois-ci, le tout premier lundi tombe le premier jour du mois. C’est donc le moment de vous proposer le second Lundi Invité d’une (je l’espère) longue série cette année.

    Pour ce second Lundi Invité c’est Céline du blog Emotion Wizard, une blogueuse Nantaise de (presque) 28 ans qui a eu envie de vous parler des clichés et des objectifs à tenir lorsque l’on atteint les 30 ans. Un sujet que j’ai trouvé vraiment très intéressant et toujours d’actualité tant l’âge semble irrémédiablement corrélé avec certaines choses que l’on doit accomplir que l’on ait 20, 30, 40 ans ou plus. J’ai beaucoup aimé la façon dont elle a traité le sujet et j’espère que vous aussi !

    Si vous souhaitez vous aussi participer à ce projet, n’hésitez pas à m’envoyer un mail avec pour objet « Candidature Lundis Invités » sur mon adresse : hello@la-mouette.com ou filez lire le billet expliquant le projet déjà en ligne sur le blog.

    Lundi Invité

    Céline, nantaise passionnée par la photographie, j’ai ouvert mon blog pour partager mes photos de voyages, désormais sur mon blog lifestyle on trouve des articles : mode, nail-art, séries, humeurs…

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    Est-on obligé de faire comme tout le monde ? La réponse est forcément NON. Vous la sentez sur vos épaules cette pression comme quoi « on a réussi » quand à 30 ans on est marié, en CDI, propriétaire et avec un bébé en route ?

    On a été quasiment conditionnés pour penser qu’à 30 ans, on a bien débuté notre vie si on a suivi ce schéma classique. Il faut le dire tout de suite, on est en 2016 et ce schéma pour moi n’est plus une référence. Je vous vois venir de suite, « elle dit ça car elle n’a rien de tout ça » et bien sachez que c’est à peu près vrai, ET ALORS ? Si vous approchez légèrement de la trentaine (ou que vous êtes en couple depuis plus de 6 ans) on vous a déjà certainement demandé : «  c’est pour quand le mariage ? » « C’est pour quand le bébé »… Et j’en passe.

    Une fois que vous êtes installés dans un appartement (pire dans une maison) les gens pensent que la « prochaine étape » est le mariage ou le bébé.

    Lundi Invité

    Je sais que cette pression d’avoir (dans l’ordre) CDI-Mariage-Maison-Bébé est encore présente car je ne suis pas la seule à la ressentir. J’ai deux amis qui sont en couple depuis 10 ans (oui leur adolescence), ils se sont fiancés, puis on a assistés à leur mariage y’a 2 ans. Il y a un an ils ont acheté une maison. Ma copine a eu son CDI il y a un moment déjà et mon copain est à son compte. Si bien que SA PROPRE famille lui demande « où est le gosse ? ». Mais mince quoi, laissez les vivre, laissez-nous vivre.

    Une personne m’a dit cette semaine, j’ai pris la décision « de faire ma vie à l’envers », je me suis mariée, je viens d’avoir mon enfant et maintenant je recherche le boulot de mes rêves. Le principe même qu’elle me dise qu’elle commence dans l’autre sens, peut appuyer le fait qu’il y a un sens pour faire sa vie.

    J’ai fait de longues études dans un milieu qui ne recrute plus tellement, j’ai bientôt 28 ans et mon contrat le plus long aura duré 9 mois. (pile le temps de faire un bébé^^). Je n’ai pas d’argent de côté (et donc je ne suis pas propriétaire) et je ne sais pas où je travaillerais dans 2 mois. Pour un grand parent borné mon seul bon point est mon copain avec qui je suis depuis bientôt 6 ans. J’ai au fond de moi cette impression « bouge-toi et réussi ta vie ». Je ne regrette pas les choix que j’ai fais, mais je n’aime pas qu’on me dise comment faire ma vie. Ce n’est pas parce que je n’ai pas «ce schéma » que je n’ai pas avancé si ?

    Un jour j’aurai envie de mariage, et un autre d’enfant (2 maximum par contre – on ouvre un autre débat là -). Mais là maintenant je n’en sais rien. J’essaye de me stabiliser avec un CDI, mais mince quoi un CDI n’est pas une fin en soi. On peut être heureux sans, je sais même qu’on peut être heureux sans boulot, sans copain et sans enfant. Si, si, promis. Il faut être honnête, le bonheur est partout et il prend même plusieurs formes. Pourquoi se fixer des barrières ? Il faut croire en l’avenir, on ne sait pas de quoi est fait demain. Moi j’y crois, j’ai bien l’intention de faire comme je le souhaite, au fil des envies, sans me presser, laisser le temps faire et les évènements se produire tout en profitant au maximum de ce qui m’entoure.

    Vous pourrez retrouver Céline sur :

    Emotion Wizard
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    Twitter
    Instagram
    Hellocoton

  • 2016, sois belle s’il te plaît

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    Je sais pas pour vous, mais de mon côté la reprise est un peu difficile et le matin mon oreiller semble avoir mille choses plus intéressantes à me raconter que d’habitude. Alors quoi de mieux que de dresser un court bilan de l’année écoulée pour reprendre tout en douceur ? La nouvelle année est toujours égale à un moment où l’on se remet une énième fois en question. Où l’on met chaque chose à plat, regardant l’année écoulée derrière soi et jugeant si elle a été plus constituée de positif que de négatif. C’est un moment où l’on se doit d’être tendre avec nous mêmes car si erreurs il y a eu, on ne peut plus rien y faire et la seule chose que l’on peut faire, c’est en réalité aller de l’avant et faire mieux ou au moins, moins mauvais. Alors ça y est, 2015 est derrière nous et je me dois tout d’abord de vous souhaiter une merveilleuse nouvelle année. J’espère qu’elle vous apportera toutes les bonnes choses que vous souhaitez, et que vous méritez, qu’elle sera pleine de jolis projets, de réussites aussi et même si vous n’arrivez pas à tout faire, n’oubliez pas que vous aurez encore toutes les années d’après pour les accomplir.

    Ces derniers mois pour ma part n’ont pas été les meilleurs que j’ai pu connaitre. Si 2014 a été une année fabuleuse, 2015 a elle été… plutôt moyenne. Aucune mauvaise nouvelle, rien de vraiment négatif, juste une grande difficulté à appréhender chacun des jours qui se sont présentés à moi et surtout, une dose de stress qui n’a fait que grandir au fur et à mesure que le temps passait.

    Je n’ai donc pas aimé 2015, vraiment pas. Je la classe dans ces années un peu nulles qui auraient bien méritées de rester couchées, ou de ne pas lever la main lorsque l’on faisait l’appel. Rien ne présageait d’ailleurs que l’année allait être bonne quand on la regarde bien, elle a très mal commencé, s’est très mal terminée et entre les deux, une vague longue gueule de bois qui nous a semble-t-il pour tous pas été très joyeuse. Pour ma part, elle m’a fait penser à ces 5 dernières minutes de cours lorsque l’on était au lycée : on fixe l’alarme, attendant qu’elle sonne, mais rien ne vient. Et voilà, c’était tout à fait ça, j’ai eu l’impression d’attendre toute l’année la fin de quelque chose qui ne viendra que dans quelques mois encore. Je touche du doigt la fin de mes études et bon sang, ce que c’est long ! Et pourtant, je n’ai aucun projet encore pour l’après, je souhaite juste que ce soit terminé pour enfin passer à autre chose et ne plus avoir l’impression d’être assise sur une chaise… à ne rien faire !

    2015, ça a été l’année du stress. De un peu stressée en 2014, je suis passée à carrément angoissée voire même pétrifiée en 2015 et là, ça commence à devenir un poil trop. J’ai conscience que je suis de nature très sensible et facilement atteinte par les évènements et si en 2016 il y a bien une chose sur laquelle je dois travailler c’est bien là dessus pour arrêter de mal vivre mon quotidien et de m’infliger des angoisses à tout va. En 2015 j’ai également eu dans la tête plein de projets et ai été une fois de plus débordée par le manque de temps pour réussir à tous les réaliser (ahhh ces journées de 24h toujours trop courtes…) mais ai tout de même réussi à faire la plupart de ce que je souhaitais faire. À moi de mieux m’organiser et de mieux calculer le temps que doit me prendre chaque tâche pour ne plus me sentir autant submergée.

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    Les 5 choses à retenir, bonnes et moins bonnes :

    J’ai réalisé que ce qui fonctionnait pour plein de personnes ne fonctionnait pas forcément pour moi, c’est tout bête et pourtant, c’est vrai. Note à moi-même pour cette nouvelle année : arrêter de toujours tout vouloir faire en même temps, ce n’est pas toujours possible et mes épaules sont parfois trop petites pour tout porter et au fond… ce n’est pas grave, on a le droit de ne pas tout réussir, l’essentiel est d’en avoir conscience et de ne pas s’auto-flageller lorsque l’on rate quelque chose ou que l’on ne le fait pas assez bien ;

    Je suis capable de faire des choses chouettes et ce pour peu que je m’en donne les moyens. À moi de m’en rendre compte et de me donner un bon coup de pied au derrière si je me dis que je ne peux pas faire telle ou telle chose lorsque ce n’est pas le cas ;

    J’ai passé des vacances d’été vraiment chouettes : c’est un point tout bête et pourtant, cela faisait longtemps que je n’étais pas réellement partie en vacances et ça m’a fait tant de bien que je souhaite vivement m’accorder plus de bols d’air frais en 2016, ce sont les moments dont on a le plus besoin et qui ne devraient pas être aussi anecdotiques ;

    J’ai continué d’alimenter le blog et j’ai parlé de sujets qui m’intéressaient vraiment, c’est un espace qui me permet d’évoluer et de faire évoluer ma pensée et je ne peux que souhaiter que cela continue ;

    J’ai repris le projet Draw on Monday, toute seule ce n’est pas évident mais je m’y tiens et j’espère vraiment pouvoir le faire évoluer dans les mois à venir ;

    Pour 2016, je veux :

    Gérer coûte que coûte mon stress et arrêter d’avoir la sensation d’être bloquée dans une situation que je ne contrôle pas ;

    Me concentrer un peu plus sur moi-même, arrêter de lire mille et uns articles sur le bienêtre et ne pas appliquer un seul des conseils qui y sont prodigués, c’est bien beau de vouloir avoir une vie saine mais si c’est pour être complètement stressée à côté…

    Faire plus de vidéos, expérimenter plus de formats, écrire encore plus et créer mes propres projets en y mettant tout mon coeur ;

    Sortir de ma zone de confort et pour ça, entre autre, essayer d’être un peu moins casanière. Il y a mille choses à voir au delà des murs de mon appartement et il faudrait peut-être bien que je me décide à être un peu moins pétrifiée par la timidité ;

    Réfléchir concrètement à mon avenir : la fin de mes études est là, et il va bien falloir que je sache un peu plus précisément vers quoi je veux aller et comment. 2016 c’est ça : la fin de quelque chose et le début d’autre chose, à moi d’en tirer profit ! Le maître-mot pour cette année sera motivation et il va m’en falloir à la pelle !

    Et vous, parlez moi un peu de tout ça, 2015 ça a été comment pour vous ?
    Et pour 2016, que vous souhaitez-vous ?

  • Lèvres rouges & lunettes noires

    La Mouette

    Cet hiver j’ai des envies de grandes écharpes, de lèvres colorées et de grandes balades dans le froid. Deux de ces trois choses amènent au sujet dont je veux vous parler aujourd’hui : je me faisais la réflexion récemment, que c’était amusant de constater notre propre évolution au fil des années. Demain (ouiiii c’est mon anniversaire !), une année de plus s’ajoutera à toutes celles que j’ai pu vivre et mine de rien, cette année supplémentaire aura eu encore beaucoup d’impact. Il y a encore très peu de temps, sans doute une année et demie, je n’arrivais pas à porter de rouge à lèvres « qui se voit », que je n’osais pas porter de lunettes que je trouvais jolies mais qui dans ma tête ne m’iraient pas. Les jours ont passé, puis les mois, puis une année et finalement aujourd’hui, j’ai enfin envie de faire ce que je veux, sans être bloquée par des barrières invisibles que je me mets et que l’on se met parfois tous. Que l’on a qu’une seule apparence et qu’à moins de dépenser des milliers d’euros pour ressembler à quelqu’un qui n’existe pas, il faut parfois se contenter de ce qu’on a et trouver ces petites choses qui nous font nous sentir bien. Accepter qui l’on est et accepter notre apparence c’est je crois beaucoup de tâtonnements.

    Les lunettes pour moi ça a toujours été un peu compliqué, j’en porte depuis mes 6 ans et je n’ai jamais trop aimé ça. Ma première monture était rose (je l’avais choisie toute seule !) et au fil des ans, ma vue se dégradant il m’en fallait toujours une nouvelle paire. J’ai essayé plein de modèles sans jamais trop savoir vers quoi aller, c’est une vraie corvée au fond de choisir à chaque fois celle qui va nous accompagner pendant des mois. On m’a appelé Camelia Jordana pendant un an lorsque j’ai eu ma paire de Ray Ban, les gens ne sont parfois pas très originaux, puis j’ai fini par changer, cette grosse monture noire ne m’allant finalement pas si bien que ça… De paires en paires et des centaines d’euros plus tard, j’ai craqué au début de l’été pour une jolie paire de chez L’Usine à Lunettes, séduite par leur prix vraiment tout doux et une de leur monture, fleurie, qui avait le nom des vacances, Paradisiaque. Puis, ce mini-crash test ayant été une réussite, j’ai craqué pour une bien jolie paire à écailles à la rentrée. Et enfin, pour cette belle paire noire matte. Je crois que c’est comme un rouge à lèvres : lorsque l’on a enfin trouvé quelque chose qui nous va, on essaye d’en avoir plein de déclinaisons parce que ça y est, enfin, on trouve que oui, c’est plutôt pas mal sur nous comme ça. C’est comme ce rouge là, je cherche depuis des mois un rouge parfait, celui qui irait avec mon teint, qui serait facile à porter et qui surtout tiendrait assez longtemps, et voilà, tout comme les lunettes j’ai enfin trouvé. Que ce soit un rouge à lèvres, une paire de lunettes ou n’importe quoi d’autre, les choses prennent parfois du temps mais quand on les trouve, c’est toujours pour de bon et parfois même un peu dans l’excès, non ?

    La Mouette La Mouette La Mouette

    Écharpe : Pull&Bear
    Lunettes : L’Usine à Lunettes
    Rouge à lèvres : Bourjois Red-volution

  • Féminité, lingerie & quotidien

    Lemon Curve La Mouette

    Dans notre vie, au delà de ce que l’on est de notre apparence, il y a le maquillage et les vêtements, autant d’artifices qui nous font nous sentir parfois différentes et qui nous donnent parfois aussi un rôle qui ne nous correspond pas totalement. Et puis il y a la lingerie, toujours invisible mais qui pour nous a un rôle bien particulier. Elle nous fait nous sentir confortable, jolie, féminine, elle est celle qui nous accompagne la majeure partie du temps, qui nous fera parfois nous sentir confiante, qui nous fait mal aussi parfois, qui laisse des marques sur notre peau le soir venu lorsque la journée a été dure. Elle est belle, délicate, travaillée et de mille teintes. Elle est brodée, en coton, en soie ou faite de dentelle. Mais elle peut être inconfortable aussi lorsqu’elle ne nous va pas, qu’elle ne nous convient pas ou bien qu’elle ne ressemble pas à la personne que l’on est.

    J’ai eu le plaisir de pouvoir choisir un ensemble chez Lemon Curve, une boutique aujourd’hui bien connue pour toutes celles qui aiment les boutiques en ligne. Cela m’a permis de m’interroger quant à ce que j’aimais et à toute l’évolution que j’ai pu connaître à ce sujet. Jeune fille, fille, jeune femme ou femme, j’avoue ne pas trop savoir dans quelle case me mettre, si dans une case je devrais être. J’avais été très inconfortable lors de mes premières pièces de lingerie : j’étais encore adolescente, planche-à-pain comme on pouvait m’apostropher, et le rapport que j’avais avec mon corps était très brutal. Je ne m’aimais pas et ne m’assumait pas en tant que fille. Vraiment pas. Puis lorsque je fus majeure, que j’allais acheter mes propres vêtements, je me sentais assez maladroite lorsque j’allais en boutique de lingerie. Je me rappelle exactement de la première fois où je suis entrée chez Princesse Tam Tam, j’étais timide, un peu mal à l’aise et vraiment pas à ma place. Je ne me sentais pas légitime, pour quelle raison je ne sais pas, sans doute que je n’assumais pas encore le fait d’être moi. Les choses ont finit par doucement changer et aujourd’hui je suis heureuse de pouvoir choisir chaque matin d’être plus ou moins féminine, même si ce terme aujourd’hui est bien galvaudé puisque la féminité, au juste qu’est-ce que c’est ? Vous vous souvenez vous de tout ça ? Pour l’ensemble que j’ai choisi, j’ai eu envie de quelque chose de très simple, le plus confortable possible à porter et qui ne se sente pas tout au long de la journée. Je ne connaissais pas du tout la marque Wonderbra, je n’avais jamais vraiment regardé en détail ce qu’ils faisaient et j’ai été ravie de dénicher ce joli ensemble blanc très fin, bien loin de ce que je m’imaginais de la marque.

    Lemon Curve La Mouette Lemon Curve La Mouette
    Soutien gorge Corbeille : Wonderbra