La jupe verte

Je faisais dernièrement du rangement dans mes vêtements — ma vie est passionnante — pour en arriver au constat que les marinières ont une plutôt belle place dans mes tiroirs. C’est selon moi le vêtement à tout faire, pour quand vous avez la flemme de vous habiller mais que le pyjama n’a toujours pas été annoncé officiellement comme étant autorisé dans les rues. Bon, je ne comprends pas bien pourquoi, un pyjama c’est très bien, mais du coup chaque matin je m’efforce de laisser dans la salle de bain mon short en pilou et mon t-shirt trop large, même lorsque je ne dois pas sortir de mon bureau de toute la journée. Pour aujourd’hui, je n’avais pas envie de vous présenter mon association préférée, la plus simple, le plus simple étant parfois le plus confortable, à savoir le jean-marinière. Quoiqu’il y a plein de choses à faire avec cette association, mais non, aujourd’hui j’ai eu envie de vous présenter un vêtement qui n’avait jamais eu sa place dans ma penderie jusqu’à il y a quelques semaines, je veux parler de la jupe longue. Pardonnez ma peau pâle, ici, l’hiver est encore présent et le soleil n’a du coup pas encore eu le plaisir de faire partir tous les vilains bleus de mes jambes dû à ma table basse se trouvant toujours sur mon chemin.

Cette jupe longue, c’était l’occasion aujourd’hui d’écrire un peu. Je me suis rendue compte dernièrement que je vieillis. Bon, ce n’est une surprise pour personne, à moins de s’appeler Benjamin Button, on vieillit tous. Non, ce que je veux dire par là c’est que je vieillis et que par dessus le marché, je change. Je vais arrêter de vous balancer des vérités de ce genre, je ne vous apprends une fois de plus vraiment rien. Non, en réalité je me rends compte depuis peu que certains vêtements, que j’aimais autrefois beaucoup porter, me mettent désormais un peu mal à l’aise. Que les jupes et les robes courtes me gênent un peu et que finalement, ce n’est peut-être pas ce qui me va le mieux, ou plus. Que je n’ai plus envie de craindre que l’on voit mon derrière lorsque je gambade en ville et que la robe que je préfère actuellement porter est un peu longue, pleine de tissu et de matière, que je peux faire n’importe quel mouvement, mes fesses seront toujours bien protégées et à l’abri du vent. Finalement, trouver ce qui nous va, ce que l’on aime et ce qui nous correspond réellement est un processus si long, toujours tellement lié avec le regard que l’on porte sur soi-même que ce que l’on aimait à une époque finit par être quelque chose duquel on tend à s’éloigner ensuite. C’est le problème d’être un peu grande tout en étant très mince : je suis obligée de me rabattre vers les plus petites tailles proposées en magasin sans avoir la possibilité d’avoir accès à des proportions qui vont avec ma taille. Alors les jupes sont assez ajustées et ne me tombent pas aux pieds, mais le revers de la médaille c’est qu’elles sont parfois un peu trop courtes. Je vous en ai très souvent parlé, j’ai du mal encore parfois à assumer ma morphologie, je me sens parfois encombrée par mes bras trop longs, par mes jambes de girafe et je n’aime pas trop mon cou d’autruche mais peu à peu, je réussis à trouver ce qui me va peut-être le mieux. Ou en tout cas mon regard sur les vêtements changent, comme tout le monde je crois non ?

Pour illustrer cet article (ou peut-être l’inverse, cette tenue m’a donné envie de vous parler de tout ça), j’ai eu envie de vous montrer un peu plus ce qui se cachait derrière cette photo Instagram postée il y a quelques jours. J’aime toujours beaucoup découvrir de jeunes marques, encore plus lorsqu’elles sont locales et cette jupe là l’est : cette jolie marque se nomme Madaïs et ne propose que des jupettes. Conçues à St Malo et cousues main à Vannes, il n’y a pas plus locales qu’elles ! Je vous en ai parlé récemment sur ma page Facebook, la marque Madaïs a une double portée que j’ai beaucoup appréciée : ce sont en premier lieu de très jolies jupettes qui ont de plus un côté éthique vraiment très chouette puisque pour chaque vente de jupette, 5€ seront reversés pour financer la formation de jeunes mères célibataires de Madagascar au sein de l’atelier de couture Manakara. Leurs prix sont déjà très raisonnable pour du local, c’est une raison supplémentaire pour craquer ! J’ai porté mon choix sur la Georgette, la seule jupe longue de la toute petit collection. D’un joli vert vif un peu émeraude, elle se boutonne à la taille et va à merveille avec plein de vêtements ! Pour changer un peu de mes éternels vêtements bleus, c’était l’occasion parfaite. Elle est légèrement trop grande pour moi alors pour régler ça, j’y ai ajouté ma jolie ceinture qui brille pour pouvoir bien l’ajuster. Évidemment je l’ai associée à une marinière, dernièrement dénichée dans le rayon enfants de chez h&m, j’adore son bleu un peu vif et sa matière légère, ainsi que ma désormais fidèle veste en jean que vous aviez déjà pu voir dans cet article l’été dernier. Mon sac doré vient de chez Mademoiselle R, il était en soldes dernièrement mais j’ai l’impression qu’il n’est plus du tout disponible, le sac cartable est un classique qui va avec tout !

Mais et vous, avez-vous finalement changé votre manière de vous habiller en vieillissant ? Quels sont ces vêtements que vous adoriez plus jeune et qui ne font désormais plus du tout partie de votre penderie ?

Jupe : Madaïs
T-Shirt : h&m
Veste : Asos
Ceinture : Des Petits Hauts
Sac : Mademoiselle R