Terrassée par une sinusite (j’exagère à fond mais c’est un effet de style, j’adore exagérer pour rien), c’est la tête dodelinante de vertiges suite à un après-virus un peu excessif (cette sinusite fait bien trop de zèle à mon sens) que j’ai débuté l’écriture de cette newsletter numéro 6 pour démarrer ensemble le mois de juin.
Ces dernières semaines, je me suis sentie incroyablement frustrée. J’avais plein de plans pour remplir mon mois de mai : profiter des fleurs, de la verdure nouvellement revenue, aller parcourir les allées du Jardin Botanique que je connais à force par cœur tant c’est l’un des endroits que je préfère à Montréal, installer mon garde-boue tout neuf sur mon vélo (ça c’est bon, c’est fait !) pour en faire tourner ses roues à travers les jolies rues de la ville, dessiner et reprendre le fil de mes mails… et en fait, rien de tout ça !
Cet article a été initialement publié sur ma Newsletter Substack.
Coupée net dans mon élan, pétrie par la frustration et mon moi-râleur face à un état de santé pas si grave mais un peu chiant (pardonnez pour le terme, mais c’est vrai, c’était trop chiant de ne pas être si-malade-mais-suffisamment-pour-ne-pas-pouvoir-rester-debout) tout de même car juste assez pénible pour m’empêcher de mettre un pied devant l’autre sans avoir la sensation de marcher sur du caoutchouc. Ou bien sur un trampoline géant. Pourtant, je ne crois pas que les rues de Montréal aient été remplacées par d’immenses toiles de trampoline (et si c’est le cas, pourquoi ?). Alors j’ai attendu, je me suis reposée, j’ai patienté sous mon plaid en fixant le plafond qui bouge, désespérée de voir s’écouler devant moi les jours et les semaines de ce mois de pré-été que d’ordinaire j’aime tant !
Un immense FOMO1 pas spécialement agréable mais non-négociable et la sensation de voir s’écouler devant moi du temps perdu. Mais est-ce que ce temps là était si perdu que ça ?
Et ça y est, la patience a porté ses fruits et je vais enfin mieux, youpi !
L’été est là et à Montréal, si j’adore quand les rues sont recouvertes de coton tout blanc et froid ou quand les arbres sont flamboyants, c’est vraiment la saison que je préfère. Il y a comme un air de fête qui s’installe dans l’air et la sensation que n’importe qui peut tout à coup se mettre à chanter et danser dans les rues, comme une réinterprétation d’icitte de La La Land. Il y a ce quelque chose de spécial que je n’ai jamais senti ailleurs, pas même en expérimentant les vacances dans le sud (de la France, techniquement à Montréal on vit au sud). Est-ce parce que l’hiver est si rude et long que l’été semble être comme une immense bouffée d’oxygène, de joie et de gaieté ? Je crois bien qu’il y a vraiment de ça et en tout cas, je n’ai pas encore trouvé une autre raison qui puisse expliquer cette ferveur si particulière qu’elle m’emplit d’une chaleur au cœur infinie à chaque fois que le vert recouvre la ville et que son air se rempli des sons de ses dizaines et dizaines de festivals qui se déroulent à chaque coin de la ville.
Je n’aime pas faire de mystères mais j’ai une newsletter un peu particulière que j’ai commencé à écrire depuis février dernier et que je repousse chaque mois parce qu’elle aborde un sujet pas très joyeux et ici encore, l’été commence alors je me dis que ce n’est pas le moment, qu’on verra ça plus tard, peut-être plutôt à la rentrée. Mais je sais que cet été sera une fois de plus teinté par le thème que cette newsletter en cours aborde et qu’il va falloir que je compose avec pour tenter de faire de cet été une chanson aussi douce et confortable que possible malgré tout.
J’ai vu passer récemment sur Instagram ce principe de faire une “Bucket list d’été”, c’était chez Daphné de Mode&TheCity et sur le principe, ce n’est pas une idée qui me parle vraiment parce que ma première impression est que tenir une liste de choses que l’on souhaite faire pendant une saison me semble être une énième injonction à faire. Une injonction à produire des moments de vie plutôt que de se laisser aller pendant une saison qui invite à se relaxer, à se laisser porter par le vent chaud du soleil plutôt qu’à s’agiter dans tous les sens en cochant les cases d’une to-do-list. Et en fait, en y réfléchissant sous un prisme différent je crois que ce n’est pas une si mauvaise idée que ça d’avoir quelques envies en tête pour faire de cette saison une saison encore plus chouette qu’elle ne l’est déjà. J’ai assez mal vécu l’été 2022 et j’aimerais vraiment que 2023 à défaut d’être meilleure soit au moins un peu moins pire.
Alors, si je devais hypothétiquement établir ma propre bucket list estivale, je dirais que cette année j’ai envie d’encore plus profiter des festivals que la ville propose. J’ai commencé par aller le week-end passé au Festival de la BD qui est un évènement que j’adore (j’ai été super raisonnable et n’ai rien acheté du tout ! Ma pile à lire mérite de respirer un peu et de ne pas se retrouver ensevelie sous de nouveaux livres), suis allée voir lundi soir une projection de court-métrages autour de la danse organisée par Regards Hybrides et il y a les Francofolies (celles de Montréal) qui arrivent à grands pas et si je n’ai aucun billets, j’ai repéré quelques concerts gratuits qui me disent bien ! J’ai aussi pris des places pour aller voir SYML que j’adore à l’occasion du Festival de Jazz de Montréal et rien à voir, mais avec mon vélo nouvellement tout prêt pour la saison je sais que je vais continuer de parcourir la ville à ses côtés et je suis particulièrement joyeuse à cette idée. Le sentiment de rouler lorsque le jour commence à tomber et que toutes les guirlandes lumineuses scintillent dans les rues fait vraiment partie de ces moments que je préfère en été alors je vais tâcher de les absorber autant que possible cette année.
En terme de projets personnels et puisque je vous en parlerai très certainement, j’aimerais énormément me remettre à faire un peu de vidéoalors peut-être bien que je vous en reparlerai ! Il y a quelques mois j’avais terminé de monter une vidéo (ci-dessous) faite lors de mon roadtrip en Alberta à l’automne dernier et depuis j’ai cette envie dans un coin de ma tete de me remettre à filmer un peu mon quotidien en le rendant joli. On verra ce que ça donnera !
Et puis, profiter le plus possible des terrasses, des longues soirées au soleil, des parcs et de ses lectures appuyée le dos contre un arbre, des balades dans les ruelles avec Newton le soir et des piscines gratuites dans les parcs, de ses crèmes glacées prises au retour, de la peau dorée par le soleil (attention à la crème solaire hein, promis vous faites attention à vous ?!), bref, l’été est là et je suis bien décidée à en profiter le plus possible !
Ça vous dit de me partager ce que vous avez envie de faire cet été ? Peut-être que ça nous (à moi et aux personnes qui vous liront ensuite) donnera des idées supplémentaires auxquelles on n’avait pas pensé !
Récemment j’ai découvert…
D’ailleurs, je vous mets aussi ci-dessous une vidéo dans laquelle il abordait le fait de ne pas s’empêcher d’utiliser nos belles choses. C’est vrai ? On se dit toujours “non, ça je l’utiliserai pour une vraie belle occasion” et sans penser au pire, pourquoi est-ce que le quotidien n’aurait pas le droit de se voir accompagner de nos plus beaux objets ou de nos plus beaux vêtements pour le rendre encore plus chouette ?