Aujourd’hui je ne vais pas vous parler rouge à lèvres ou bien vous présenter une super recette, mais je pense que le sujet abordé pourra tout de même vous intéresser.
Très récemment je suis tombée sur une émission sur France 2 présentée par Michel Cymès, un médecin-chirurgien ORL maintenant plus connu pour son activité d’animateur à la télévision. Ladite émission est appelée Aventures de Médecins et avait été lancée sur France 3 en 2012 avec un premier épisode à propos de la greffe du visage. C’est un univers qui me fascine et j’étais ravie de voir ce type d’émission passer à une heure de grande écoute. L’émission en question parlait cette fois du don d’organe et plus particulièrement de la transplantation cardiaque ee et des évolutions qui ont pu se dérouler dans l’histoire de la médecine, tout ça en écho à la dernière tentative de transplantation d’un cœur
autonome et artificiel à un patient de 75 ans, décédé depuis. Aujourd’hui je ne viens pas vous parler de ça mais de quelque chose qui m’a fait réagir à la fin. J’ai repensé au moment où j’ai décidé d’avoir ma carte de donneur d’organes et j’ai eu envie de vous en parler pour peut être, je l’espère, vous inciter à en avoir une vous aussi dans votre portefeuille.
Cette carte, cela fait maintenant 3 ans que j’ai décidé de l’obtenir. Je n’ai pas d’histoire à vous raconter, pas de choc dans ma vie personnelle qui m’a fait prendre l’initiative de faire les démarches pour en obtenir une. C’était à un moment où la médecine m’intéressait beaucoup mais où je savais en même temps que ce n’était pas fait pour moi. Puisque je lisais beaucoup de blogs (notamment celui de Jaddo que j’aimais et que j’aime toujours beaucoup) ou de sites pour « assouvir » mon envie d’en savoir plus à propos de comment certaines opérations pouvaient se dérouler, ce genre de choses, je me suis dis que même si je ne pouvais pas être médecin, en tant que citoyenne je n’étais tout de même pas totalement sans ressources pour apporter un peu ma part dans la société à ce niveau. À défaut de ne pas pouvoir donner mon sang (pas le poids minimum nécessaire pour le pouvoir à mon plus grand regret) avoir cette fameuse carte de donneur était du coup la manière la plus simple de me sentir un peu utile (même si j’espère qu’elle ne servira pas avant que je sois très très âgée avec une grande vie bien remplie derrière moi).
Pourquoi donner ses organes ?
Le professeur Christian Cabrol a dit « Nous devons prendre conscience que nous sommes les seules sources
d’organes et que notre corps est une richesse fabuleuse. Ne pas en faire
profiter les autres est comparable à se faire enterrer avec tous ses
trésors… Tout ce qui n’est pas donné est perdu ». Et cette phrase
résume tout. Nous n’avons besoin de nos organes que vivant, en 2013 il y
avait encore plus de 11500 personnes en attente d’une greffe. La
médecine actuelle n’est pas encore assez avancée pour créer elle-même
ces greffes, les seuls organes qui peuvent être utilisés sont
principalement ceux des humains, il est donc essentiel d’en prendre
conscience et de donner son accord pour se rendre un peu utile et
permettre à quelqu’un d’autre de vivre, voire plusieurs personnes.
La carte de donneur, qu’est ce que c’est ?
Cette carte vous est délivrée après demande de votre part par la fondation France ADOT (Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains).
C’est une carte de la taille d’une carte bancaire sur laquelle est tout simplement inscrit votre nom, votre date de naissance ainsi que votre adresse. Elle déclare qu’après votre mort, vous acceptez que l’on prélève vos organes et vos tissus pour les utiliser sur quelqu’un qui en a besoin si les organes en questions sont utilisables. Les médecins proposent toujours le don d’organe, carte ou pas, mais c’est un plus et c’est une bonne chose de l’avoir.
Cependant, et c’est quelque chose que l’on ignore généralement, cette carte vous est délivrée facilement mais il est obligatoire et essentiel que vous en parliez à vos proches avant de faire cette démarche. Votre corps a beau vous appartenir, votre famille a un droit de regard dessus et peut refuser le prélèvement d’un de vos organes si nécessaire puisque dans tous les cas, si il arrive quelque chose à une personne l’équipe médicale demandera automatiquement à la famille si ils acceptent ou non de donner les organes de leur proche, cet acte peut également beaucoup aider lorsque la famille ne peut pas prendre de décision car trop bousculée par le moment.
Au delà de ce point, c’est tout bonnement une question de dialogue et de respect. Expliquer votre démarche n’est pas quelque chose de compliqué et avec les bons mots, même une famille récalcitrante peut au final comprendre un peu. Je suis consciente que certaines familles peuvent mal réagir, mais avec de la patience vous pourrez certainement leur faire un peu comprendre « pourquoi ». Ce n’est pas dire que vous allez vous en allez que d’avoir cette carte. C’est tout simplement dire que si vous pouvez être utile et sauver une ou plusieurs vies, alors vous le faites. Servez-vous des actualités pour aborder le sujet, dire que vous trouvez que c’est une bonne chose et que vous aussi vous aimeriez pouvoir le faire si jamais il vous arrivez quelque chose. Mais surtout, ne les brusquez pas, cela reste un sujet difficile qui peut choquer ou au moins déranger, prenez-votre temps pour ne pas faire de peine à votre entourage.
Elle est gratuite et vous est envoyée très rapidement dès lors que vous en faites la demande, il suffit de remplir le formulaire disponible sur le site de France ADOT via ce lien.
Cependant, vous avez aussi le droit de refuser d’être donneur en vous inscrivant sur un le registre national des refus en remplissant également un formulaire à leur envoyer ensuite, disponible ici.
Enfin, pour toute question il y a également un formulaire de contact qui vous permettra de les joindre directement.
En espérant que ce
billet vous incitera à vous procurer cette carte, n’hésitez pas à
réagir, à dire pourquoi vous ne voulez pas l’avoir par exemple, si vous
l’avez déjà, si vous connaissez quelqu’un s’étant fait greffer ou si
vous-même vous avez pu avoir la chance de recevoir une greffe d’organe.