Le 10 mars dernier, on avait la possibilité d’écouter en streaming gratuit le dernier album de Woodkid, The Golden Age. Je vous en ai déjà parlé ici, et vous le savez, j’adore Woodkid. J’étais absolument ravie de cette possibilité de pouvoir découvrir les titres « en avant-première » et je n’ai pas été déçue, loin de là ! Comme je l’espérais, chaque morceau est sublime et rempli de cette émotion que j’aime tant. A la base, je comptais inclure cette écoute dans le billet de mes favoris de Mars, mais elle aurait été beaucoup trop imposante, du coup je me suis dit qu’un avis à vif écrit lors de ma première écoute pourrait être sympa à faire, et que je le publierai seul (je tiens aussi également à préciser que je suis loin d’être calée en critique musicale, je donne là simplement un avis très personnel comme toute bonne néophyte que je suis en qualificatifs musicals et autres critiques pseudo approfondies).
Ce billet pourrait apparaître comme un doublon puisque je reparle d’un même artiste mais… en fait non. C’est une suite logique, je vous avais parlé de ce prochain album et écrire un billet à ce propos me paraissait être bien tant pour moi, pour pouvoir peut être encore mieux écouter chacun des morceaux mais aussi pour vous faire découvrir encore un peu ce que je vous avais suggéré.
Vu qu’il est maintenant sorti, je me suis dit que ce serait sympa de publier mon avis.
The Golden Age, celle qui a donné nom à l’album est aussi celle qui ouvre la marche. Une introduction au piano, la voix qui vient presque tout de suite et des promesses avec qui suggèrent une jolie suite, elle a cette impression de donner comme de l’espoir, quelque chose que l’on retrouve très souvent dans les morceaux de Woodkid. C’est un de ces morceaux qui font se sentir un peu remué tout en étant calme. Mais ça, c’est l’introduction, puisque la suite est plus dynamique, très théâtrale et ce contraste est très beau à écouter. Cuivres, percussions et piano, tout est très joliment accordé ensemble, et au final, ce premier morceau annonce la couleur de l’album.
Comme on a pu l’entendre dans une de ses interviews, ce contraste exprime parfaitement l’esprit même de l’album. The Golden Age signifiant pour lui la transition entre l’enfance et l’âge adulte avec ses difficultés, ses envies, ses rêves et ses espoirs, d’où « The Golden Age is over » du début de morceau ;
Run Boy Run qui est déjà connue mais qui est toujours aussi bien, le genre de morceaux qu’on peut écouter encore et encore sans jamais s’en lasser ;
The Great Escape qui exprime au final parfaitement son titre. Dynamique, mouvementée et saccadée, elle présente encore un style différent qui fonctionne encore très bien, le violon du début, puis le mouvement saccadé laisse voir un voyage, une évolution de ce fameux enfant qui grandit ;
Boat Song, avec sa mélodie d’intro au piano si jolie (qui me rappelle légèrement Baltimore’s Fireflies, dont je suis amoureuse) qui est douce et belle à écouter et qui je pense va être classée dans mes favorites à force d’être écoutée. Puis le reste du morceau, qui fait vagabonder son esprit et penser à des ailleurs ;
I Love You, qui me fait toujours autant de frissons que lorsque je l’ai entendue la première fois, avec son dynamisme parfait, ses percussions qui rythment à la perfection le morceau et au final, l’ensemble qui (me) donne envie d’entreprendre de grandes choses, de prendre mon sac et de partir ;
The Shore est elle un peu balancée, douce mais légèrement rythmée, profonde avec des pointes nostalgiques, ce morceau est encore une réussite (difficile au final de trouver des points négatifs à cet album… c’est ça quand on attend très fort quelque chose). Elle m’évoque exactement ça, une lente promenade au bord d’un rivage, une balançoire poussée par le vent, quelque chose d’un peu sinistre peut être au fond parfois, mais calme ;
Ghost Lights qui reprend légèrement le rythme de Run Boy Run mais en ayant une ambiance assez différente, plus sourde et mesurée au départ puis plus dynamique avec toujours ces tonalités pleines d’espoir qui se retrouvent dans beaucoup de ses morceaux ;
Shadows a une introduction que je pourrais presque qualifier de « majestueuse » (pour employer de grands mots), assez
Stabat Mater est un morceau qui a quelque chose de très guerrier, très puissant et à la fois assez religieux (puisque le nom Stabat Mater vient d’une séquence religieuse qui parle de la souffrance de Marie face à la crucifixion de son fils, ceci explique donc cela) ;
Conquest of Spaces qui est différente mais qui répond très bien à son titre, elle a ce je ne sais quoi d’un peu « ailleurs » qui appelle à l’imaginaire, c’est aussi un très bon titre, j’aime énormément l’ambiance qui s’en dégage et les différences de tonalité de sa voix mêlée aux transitions au niveau de l’instrumental ;
Falling est la seule transition présente dans l’album, elle a quelque chose de presque angoissant qui tranche avec le morceau qui suit, ce qui au départ peut rendre perplexe, cependant elle colle quand même très bien avec l’ambiance globale de l’album et l’histoire même de l’évolution du fameux enfant cité plus haut ;
Where I Live quant à elle est aussi sublime, le début (toujours du piano, c’est facile d’aimer pour moi) un peu mélancolique comme il sait si bien les faire, mais aussi pleine d’espoir, un peu comme l’album en entier au final j’ai l’impression ;
Iron, toujours aussi bien elle non plus ne change pas et ne réussira jamais à me lasser
The Other Side est aussi très belle, un peu plus profonde, presque dramatique mais très bien réalisée.
En gardant en tête le fait que l’album relate l’histoire d’un enfant qui devient adulte, chaque morceau est à sa place et raconte à sa manière une petite partie du récit à chaque fois, passant de morceaux mélancoliques à d’autres presque plus violents. En y faisant attention tout au long de l’album, je trouve cette idée très aboutie et chaque rebondissement bien à sa place.
L’album évolue en même temps que l’enfant, passant de cet étape d’enfance donc pour passer à des moments d’espoir, de détresse et de leçons pour finir à l’aboutissement de l’homme qu’il est devenu, un soldat qui part à la guerre. En faisant attention d’abord aux titres, on remarque clairement qu’il y a quelque chose qui est raconté, et rien que pour ça, je lève mes deux pouces en l’air (et je vois Bob Kelso) parce que c’est à la fois subtil et très intelligent.